Si vous faites de la céramique, vous savez combien l’apprentissage peut être ardu; nombreuses sont les déceptions à la sortie du four, mais quelle joie ressentie quand la terre nous offre des surprises. Avec l’expérience et la pratique, le céramiste tente de réduire sa marge d’erreur, de contrôler ses résultats. Et souvent, cela fonctionne… mais dans les deux sens: les déceptions se font plus rares, mais les grandes surprises aussi! Comme tout être humain qui se respecte, j’aime rester dans ma zone de confort, où je travaille ce que je « maîtrise » et connais mieux. Cette année, pour les fêtes, je savais ce que je voulais, mon idée était clairement définie, pas de place pour le doute: je voulais du doré, du vrai, qui brille… mais je voulais sortir du blanc de la porcelaine et travailler sur une terre grise (ma couleur fétiche du moment). J’ai commencé ma production, des images plein la tête. Je « voyais » très bien ce que mon meilleur ami: « le four » allait me sortir de sa grande porte béante après des heures de dure travail tout en sueur 😉 J’ai mis en musique toutes ces choses que je connais mais utilise peu: en route la réalisation de moules en plâtre, même pas peur de couler ma porcelaine, de faire des mélanges, et pour finaliser le tout: à moi les décalcomanies en or qui brille! Et là, en ouvrant le four, une joie immense que je n’avais plus ressentie depuis bien longtemps, le plaisir de défourner lentement, s’émerveiller sur chaque objet qui sort, avoir un sourire accroché aux lèvres béatement durant des heures, …. quelle métier magnifique! La bonne résolution 2017 est toute trouvée: tenter d’avantage d’aventures découvertes-exploration-création-prise de risque avec ma compagne l’argile!
PS: pas simple de prendre des photos de l’or qui brille!
Retrouvez toutes ces créations les 16-17 et 18 décembre lors des Fééries de Noël à Braine-l’Alleud